1) Les sciences économiques sont incapables de prévoir les évènements. Nous constatons leur incapacité à prévenir les crises et leur aveuglement sur la plupart de problématiques humaines.
Complexité renvoie à la notion de ce qui est tissé ensemble, et cette complexité va de paire avec l'incapacité à l'approcher. La complexité est un défi permanent, pour le citoyen, comme pour le professionnel. Un des points clé en est l'introduction de la capacité à intégrer et relier des problèmes globaux et fondamentaux qui sont la plupart du temps morcelés et occultés.
Edgar Morin souligne le retard que nous avons accumulé à vouloir nous disjoindre du monde animal et de la nature en général. Notre relation avec le monde est occultée. Il est nécessaire de penser notre double identité biologique et culturelle.
Les outils pour relier de qui est dispersé sont développés dans « la méthode ».
Une formation polydisciplinaire et plus que cela, transdisciplinaire, est nécessaire. Ces disciplines doivent s'entre-féconder.
Le point central est de réformer l'éducation à tous les niveaux du primaire à l'universitaire.
Parmi les questions fondamentales :
Qu'est-ce qu'être humain ?
Cette question est occultée dans les enseignements, car toutes les connaissances sont morcelées.
Qu'est-ce que la connaissance ? « La connaissance de la connaissance
Edgar Morin renvoie aux tissus d'erreurs de l'Histoire, cite les superstitions, et souligne les illusions de la connaissance. Il nous fait part de sa constance perceptive dans la perception des autres qui lui permet une perception efficace. Le risque d'erreurs et d'illusion étant permanent, il est nécessaire d'ouvrir les voies d'une connaissance pertinente et de la pratique de la contextualisation : enseigner à contextualiser pour éduquer le discernement.
Pour enseigner l'ère planétaire, avec toutes les problématiques et les liens qu'elles ont entre elles, pour enseigner l'affrontement des incertitudes, un autre type de formation doit voir le jour qui nécessite un autre type de formateurs (trices).
Nous devons réformer aussi la pensée politique, car le monde politique vit sur des mythes, avec la domination du quantitatif sur le qualitatif au détriment du mieux-être.
La réforme de l'enseignement doit être solidaire d'autres réformes car tout est à réformer, tout est à repenser. Il est nécessaire de montrer la valeur d'autres critères que ceux économiques, un art de vivre est à retrouver. Tout comme la culture de l'humanité souffre du fait qu'elle est coupée de la culture scientifique, les liens sont à activer et à réactiver.
Edgar Morin soulève également la question des modes d'évaluation. Qui évaluera les évaluateurs ?
La démocratisation de l'enseignement dans des pays plus pauvres est aussi concernée. Ces pays bénéficient cependant de cultures millénaires avec lesquelles il faut réaliser la symbiose, et non pas les écraser.
Le défit :
L'éducation subit toutes les crises comme un hologramme. Il ne faut pas laisser l'enseignement se dégrader. Pour enseigner il faut de la passion. Il ne faut pas enseigner uniquement les matières mais enseigner aussi à vivre et réapprendre à vivre. La mission éducatrice doit rester une Mission (au sens premier du mot) et doit se régénérer.
Les résistances sont dans les esprits et dans les institutions qui ont la jouissance de la souveraineté. Il y a plus de résistance au changement et de rigidité en France, mais celles-ci sont quand même universelles. Il est très difficile de changer.
La réforme vient toujours d'une déviance quelque part. Edgar Morin donne des exemples en différentes époques qui sont à l'origine de changements fondamentaux de notre société que nous considérons aujourd'hui comme acquis, mais qui n'ont pu aboutir que grâce à des actions de personnes ayant été considérées à leur époque comme déviantes.
Le propre d'une réalité instituée est de résister à l'innovation car l'innovation lui semble une déviance.
Edgar Morin souligne le fait qu'il n'y a pas actuellement de réformes de fond mais uniquement des réformettes.
L'aveuglement est généralisé. Un aveuglement qui ne sait pas qu'il est un aveuglement."Le propre de l'erreur est de ne pas savoir qu'elle est une erreur" Descartes
Ce sont les insatisfaits des anciennes et nouvelles générations qui seront les déviants acteurs de la régénération.
Copyright © Josselyne Abadie
conscience-vraie.info
page créée le 7 décembre 2010, rediffusée le 21 juin 2011
Copyright © 2011
conscience-vraie.info
Faire connaître ce site
Raccourcits documentation :
Conscience et Ethique - Droits de l'homme - Edgar Morin : Ethique et Bibliographie - Michel Crozier : l'Acteur et le Système - Stanley Milgram : Soumission à l'Autorité - Obedience to Authority, Stanley Milgram - Manipulation Mentale - Harcèlement Moral et/ou harcèlement Sexuel - La stratégie du choc - Réseaux et/de pouvoir - Stratégie - Cinéma, Films, vidéos -
Ce site est optimisé pour le navigateur Mozilla Firefox qui est recommandé