Ce film est tiré du Roman Black Box de Mario Giordano lui même basé sur une histoire vraie, la « Stanford-Prison-Experiment ».
Cette expérience a été menée en univers carcéral réel afin d'étudier la question de la brutalité extrême qu’une personne peut développer quand on lui laisse un pouvoir illimité.
M. Giordano avait été frappé par ces expériences et la démonstration qui était faite ; à savoir avec quelle facilité des gens "tout à fait normaux" sont prêts à agir avec une brutalité inhumaine ou à se soumettre totalement. Il avait fait le parallèle avec les processus psychologiques chez ces hommes "tout à fait normaux" qui devenaient des meurtriers atroces sous le 3ème Reich. Lors des recherches qu'il a menées, il est tombé sur des travaux d’universitaires portant sur l’obéissance et l’agression, sur des rapports concernant la cruauté de policiers de réserve allemands "tout à fait normaux" qui accompagnaient en 1942 des déportations de Juifs en Pologne, sur des expérimentations qui ont été faites par des universitaires allemands dans les années 70 pour étudier la peine de sécurité et les méthodes de lavage de cerveau. Il a lu des textes à propos des conditions d’emprisonnement de prisonniers de la RAF et des rapports d’Amnesty International sur l’état des prisons américaines.
Sa démarche est partie de sa prise de conscience de l'actualité de ce sujet et aussi à quel point on néglige d’en parler. Son souhait était de faire prendre conscience de ces processus au public, en partant du principe que seule la connaissance du dynamisme de l'agression et de l'obéissance peut nous protéger de nous même.
Le film illustre bien la montée de la violence. La violence de l'oppresseur mis en situation de pouvoir, et celle (sous une autre forme) de l'agressé qui se rebelle. Cette violence prend de telles proportions qu'elle pourrait sembler caricaturale à un public méconnaissant les comportements humains... et oubliant l'Histoire.
Il est également intéressant de constater que la répartition des rôles entre "gardiens" et "détenus" n'a pas été faite au hasard. Le film montre bien que des tests psychologiques et des tests de personnalité sont réalisés avant le début de l'expérience ; et une simple observation permet de constater que les profils les plus intellectuels et la plupart des plus sensibles se sont retrouvés dans le rôle de "détenu", tandis que les moins évolués, ceux qui abusent le plus du pouvoir qui leur a été alloué, se sont retrouvés dans celui de "maton".
Le portrait des scientifiques n'a pas été négligé non plus. Le film met en scène la frénésie expérimentatrice du chercheur ainsi que sa jouissance voyeuriste.
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